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En voici l’éditorial :

« Les CHEFF ont été officiellement reconnus comme organisation de jeunesse. Cette reconnaissance est sans nul doute pour les jeunes LGBTQI de notre association un évènement important. L’emploi du mot « reconnaissance » est à mon sens un mot parfaitement adapté : cette reconnaissance est celle de l’importance de l’inclusion des LGBTQI dans la société, et la reconnaissance du travail accompli par toutes les personnes qui ont participé et participeront encore à ce beau projet.
J’éprouve personnellement de la reconnaissance pour toutes ces personnes, mais aussi pour toutes celles qui, bien avant ma naissance, se sont dressés et ont fait entendre leur voix dans une société qui les considérait comme malades, les contraignait au silence par une violence morale et physique. C’est grâce à chaque combat qu’aujourd’hui, nous sommes passés d’une violence institutionnalisée à la reconnaissance d’une fédération estudiantine LGBTQI par l’institution.
Cet évènement est aussi le signe du rôle que nous avons à jouer au sein de la société, en tant que jeunes, mais aussi en tant que citoyens LGBTQI. C’est pourquoi cette reconnaissance doit être un signe d’espoir, mais surtout être considérée pour ce qu’elle est : non pas un but en soi, mais un encouragement. Un encouragement à faire ce que nous avons fait jusqu’à présent : nous battre pour une société pluraliste et plus juste.
Car si le chemin parcouru est énorme, notre avenir peut être encore plus radieux. Et en premier lieu, si les droits des gays et des lesbiennes ont fait de formidables avancées, force est de constater que l’on ne peut pas en dire autant des droits des TQI. Les droits des personnes Trans*, Queers et Intersexes nous concernent tous, et les LG(B) en premier lieu : une société pluraliste et plus juste reste un rêve tant qu’une partie d’entre nous souffrent de discriminations de la part même de membres de notre communauté. Cela reste un rêve tant qu’une partie de notre communauté est toujours concernée par une violence institutionnelle. Un rêve, certes, mais pas une utopie tant que nous continuerons de militer pour ce qui nous tient à cœur, et va bien au-delà d’une appartenance aux LGBTQI : une société plus humaine, qui considère chacun de ses membres comme égaux et riches de leurs différences. »

Marine Roelstraete, Présidente du CHELLN