Le dernier Rédac’Cheff avait pour thème les LGBT+ dans les médias. Alexys vous propose pour sa part de passer en revue certains personnages LGBT d’American Horror Story, la série gay-friendly qui vous fera grimper aux rideaux (de peur, évidemment, cela va sans dire).

Lana Winters

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Comment ne pas aborder le personnage de Lana Winters quand on s’attaque à la thématique LGBT dans American Horror Story ! Dans la saison 2, le personnage campé par Sarah Paulson enquête sur un asile psychiatrique aux mœurs douteuses et finira elle-même internée dans ce lieu lugubre. À noter que sur place, l’homosexualité de Lana prend tout son sens dans l’intrigue : elle subit en effet des tests pour soigner sa « déviance », telle qu’elle est perçue dans ce milieu d’une glauquerie irréfutable. Ces expériences servent à renforcer le caractère du personnage et influent sur la continuité de la trame.  Et on ne manquera pas de dire que Lana garde la banane (private joke, si vous riez vous serez damnés pour l’éternité).

 

Liz Taylor

Liz Taylor apparait uniquement (malheureusement) dans la saison cinq et restera longtemps dans les esprits des fans.liz Ce personnage acide, qui forme un duo explosif avec le personnage incarné par Kathy Bates, s’illustre comme le point fort de cette saison. Attachante, dotée d’un grand sens de la répartie, Liz Taylor a conquis nos cœurs de cinnamon rolls dès que la trame la fait passer de l’arrière à l’avant-plan, lui consacrant également un épisode MERVEILLEUX (pleurez, pauvres fous), mettant en avant son malaise d’incarner un homme qu’elle n’est pas, ainsi que la relation houleuse avec son fils, avec qui elle coupe les ponts après son coming-out encouragé par Lady Gaga. Et sa relation avec le personnage de Tristan est juste la chose la plus magnifique que vous verrez de toute votre vie. Bref, si vous refusez d’avouer que Liz Taylor est le meilleur personnage d’AHS, vous n’aurez plus qu’une chose à dire avant de brûler : balenciaga !

Moira O’hara

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MES YEUX BRÛLENT. AAAaaah… Ah, on me dit à la régie que je me suis trompée de Moira. Je veux bien sûr parler de sa version ultra sexy (j’avoue, je l’ai mise dans ce top parce que c’est un jugement de valeur. Mais cette soubrette. Ce décolleté. Pardon, je ne me contrôle plus.) et non de cette dame borgne quelque peu en-dessous de son alter ego sur l’échelle de la sexytude. Dans la saison un, Moira O’hara apparait jeune et belle auprès des hommes pour les tenter (et pourquoi pas auprès des femmes, je vous le demande… quelle injustice) et vieille et borgne auprès des femmes (qui elles voient la véritable âme des gens. C’est beau.). On découvrira une petite scène lesbienne efficace pour guérir la cécité entre cette beauté redhead et une infirmière tuée dans la Murder House de la saison 1, pour le plus grand plaisir de nos petits yeux. (La déontologie journalistique n’existe plus quand on parle d’Alexandra Breckenridge, désolée.)

Chad Warwick et son mari

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Qui a déjà shipé ce couple, je vous le demande. Sans doute dans leurs débuts, Chad et son mari avaient dus être l’incarnation de l’otp mais leur relation s’est tellement dégradée au fil de la vie (et de la mort, by the way) qu’il n’en reste qu’un noyau de violence de rage dissimulée. Même si on ne les ship pas, on peut reconnaître que les scénaristes ont réussi à nous montrer avec une réalité cinglante la désuétude et la chute d’un couple qui se déchire. Et ça, c’est beau. (Quoi ? Les couples homosexuels ne sont pas couverts de paillettes et d’arc-en-ciel ? Merde, éducation hétéronormative détruite.)

 

Freak show, la saison pour les LGBTQI

desiréeCe n’est pas un personnage cette fois, c’est une saison entière. Bien qu’elle aborde le sujet de l’homosexualité et du virilisme avec Dell Tolero et de l’intersexuation avec Désirée Duprée, c’est surtout vis-à-vis de l’ambiance entière que j’affectionne tout particulièrement cette saison. Je vais simplement citer Erika Ervin, actrice transgenre jouant le personnage (présumé cisgenre) d’Amazone Eve qui a su mettre les mots sur ce que je ressentais pour cette saison. «Cette histoire m’a rappelé la mienne […] pour explorer qui j’étais, je me devais d’aller dans la communauté gay […] Quand j’ai fait mon coming-out trans, ma famille entière m’a rejetée, mon père était très strict. J’ai tourné dans cette série dans l’espoir qu’il puisse me voir sur petit écran, ce que je suis devenue. […] Je pense vraiment que la communauté trans peut apprendre et se reconnaître dans le récit de cette saison. Un récit de corps extraordinaires, différents. Et une différence qui est célébrée, embrassée. Se rassembler dans notre différence et trouver un esprit de communauté. C’est beaucoup plus qu’un freak show, c’est une famille.»

 

Alexys, membre du CHEL (avec la contribution d’Adrien, permanent CHEFF)