Programme complet ICI • 10h-19h30
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Ateliers • 13h-16h30

 

Atelier #1 · 13h-14h

Femmes, lesbiennes, queers : pouvoir et représentation

La déconstruction de l’hétéronormativité à travers la réappropriation des pratiques sexuelles dans les pornographies queers – Exemples de «  Crash Pad » et « Nostalgia »
Sevara Irgacheva

Par l’observation des pornographies féministes et queers et des dynamiques misent en place, Sevara Irgacheva montrera comment les réalisatrices ne cherchent pas qu’à parler de la sexualité féminine mais également à avoir une approche différente des rapports de pouvoir, qui dans un système classique se résume à un masculin forcément dominant et un féminin forcement soumis, et tentent la représentation des identités sexuelles en dehors du système binaire. Dans cet exposé, Crash Pad et Nostalgia serviront d’exemples.

Grey’s Anatomy et empowerment féminin
Barbara Dupont

Barbara Dupont distinguera et analysera les différents facteurs qui font de Grey’s Anatomy un exemple notoire d’empowerment féminin par des éléments tels que la surreprésentation des femmes dans le monde de la chirurgie ou des illustrations constructives de la conciliation carrière/famille et comment cette série télévisée répond souvent de façon particulièrement positive aux impasses et aux enjeux posés par le courant postféministe actuel.

· Modération : Sarah Sepulchre • SOPHIA et Université Catholique de Louvain – Institut Langage et Communication

 

Ateliers #2 · 14h-14h40
2 ateliers en parallèle

• Atelier #2A

Le droit à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre : un droit fondamental ?
Oriane Todts (Prix Delor 2010-2011)

Oriane Todts visera à répondre à trois questions. Tout d’abord, dans l’état actuel du droit et de lege lata, le droit à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre peut-il être considéré comme un droit fondamental ? Si non, devrait-il en être un ? Enfin, s’il n’existe pas un tel droit fondamental alors que cela serait souhaitable, comment utiliser les outils juridiques existant pour en consacrer un ? Elle conclura que le droit à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre est encore limité au niveau de la protection qu’il offre de la vie familiale et au niveau des personnes auxquelles il s’applique.

· Modération et discussion : Irène Kauffer • Militante lesbienne et féministe

• Atelier #2B

Les HSH* dans les programmes de lutte contre le VIH/SIDA au Cameroun
Mélissa Gonay

Mélissa Gonay analysera la mobilisation et l’intégration de la population homosexuelle dans les programmes de lutte contre le VIH/SIDA 2005- 2011 au Cameroun. Elle contextualisera la question homosexuelle et ensuite la problématique du VIH/SIDA au Cameroun. De plus, la vulnérabilité de la double stigmatisation (homosexuel et séropositif) sera abordée. 3 acteurs ainsi que leurs rôles, missions et positions et divergences sur l’homosexualité dans la lutte contre le VIH seront développés : le gouvernement camerounais via le comité national de lutte contre le Sida (CNLS), l’ONUSIDA et l’association Alternatives-Cameroun.

· Modération et discussion : Patrick Awondo • Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement et consultant en santé internationale
Patrick Awondo a travaillé sur les femmes, travailleur·se·s du sexe et homosexuel·le·s ainsi que leur mobilisations collectives en ce qui concerne le VIH dans différents pays francophones d’Afrique y compris le Cameroun et pourra donc apporter une actualisation lors de cet atelier.

*Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

 

Ateliers #3 · 15h-16h
2 ateliers en parallèle

• Atelier #3A · Homosexualités et représentations audiovisuelles

Regards croisés sur l’homosexualité dans le cinéma des années 1960 à 1971
Amélie Roucloux

Par le croisement de deux types de discours distincts, les blogs gays et lesbiens d’aujourd’hui et les revues de cinéma françaises et belges de l’époque, Amélie Roucloux envisagera l’homosexualité au cinéma des années 1960 à 1971. Elle révèlera toute une série de tensions dans les sociétés françaises et belges qui entraînent des changements dans celles-ci. Ainsi seront retracés ces changements qui, même s’ils ne sont pas aussi influents qu’aux Etats-Unis, permettent d’annoncer un renouveau quant à la place de l’homosexualité dans ces sociétés.

La représentation de l’homosexualité dans les médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Sabri Derinoz

Sabri Derinoz présentera les résultats d’une première étude sur les stéréotypes liés à l’orientation sexuelle véhiculés par les programmes de télé et de radio plébiscités par les jeunes de 12 à 30 ans de la Fédération Wallonie-Bruxelles effectuée pour le Conseil Supérieur Audiovisuel. Sabri Dernioz nous expliquera que deux éléments transversaux caractérisent encore le traitement de l’homosexualité : la récurrence de l’humour et le mode de l’isolement. Cette étude est une contribution au plan diversité-égalité dans les médias lancé en 2010.

· Modération : Sarah Sepulchre • SOPHIA et Université Catholique de Louvain – Institut Langage et Communication

• Atelier #3B · 19ème siècle, genres et sexes

Des dandys au prisme du masculin. Gender trouble ?
Antoine Defeyt

Figure incontournable de la société du XIXe siècle, le dandy résiste encore et toujours à toute forme de catégorisation normative, cela y compris en sa qualité d’être sexué. En effet, les sources écrites évoquent de façon récurrente « la schizophrénie du genre » comme apanage de ses représentants. Antoine Defeyt confrontera cette assertion aux sources non-écrites que sont les portraits au travers les médias de la peinture, de la photographie et de la caricature et également au travers trois figures emblématiques du dandysme : Oscar Wilde, Charles Baudelaire et Jules Barbey d’Aurevilly.

Corps mensongers et apparences trompeuses, ou la science à la rescousse des catégories sociales de sexe
Julie De Ganck

Les hermaphrodites – terme médical utilisé jusqu’il y a peu en médecine – et les personnes ayant des organes génitaux atypiques furent étudiés par les médecins durant tout le 19ème siècle pour comprendre le développement physique des organes génitaux et le développement moral du sentiment sexuel. A la fin du siècle, un discours amalgamant féminisme, homosexualité, « hermaphrodisme » et infertilité se développe alors, créant une figure monstrueuse, déviante et stérile, un épouvantail contre les évolutions sociales. Affirmant qu’il n’existe que deux « vrais » sexes, la science médicale sert d’outil de régulation sociale et politique et fournit une légitimité scientifique aux arguments naturalistes des conservateurs. Julie De Ganck exposera ce discours qui peut paraître désuet mais dont la logique est encore bien souvent à l’oeuvre dans nos sociétés contemporaines comme en témoignent les virulents débats sur la « théorie du genre » sévissant en France actuellement.

· Modération: Stavroula Giannelis • Historienne