La Direction générale de la Santé (relayée par l’Institut scientifique de Santé publique ainsi que Ex Aequo et Arc-en-Ciel Wallonie) a publié un communiqué informant de la présence de cas de méningocoques C sur le territoire européen.

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9 juillet 2013 : Communiqué concernant les infections à méningocoques chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH).

Récemment, en France ainsi qu’en Allemagne, 3 cas d’infections à méningocoques ont été signalés chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Ces infections sont causées par une même souche de méningocoque de type C, particulièrement virulente, qui a été à l’origine de 22 cas d’infection à New York depuis 2010. En Belgique, jusqu’à présent, 1 cas a été déclaré. Huit patients (dont 7 à New York) en sont décédés.
Dans les circonstances actuelles, il n’y a pas lieu de paniquer : le risque de développer une infection grave à cause de ce type de bactérie est faible. Les autorités et différents experts demandent d’être attentifs aux symptômes et, dans certains cas, préconisent une vaccination.

Risque limité

Les méningocoques sont des bactéries qui se trouvent dans la gorge ou le nez de 10 à 35 % de la population, ce qui est appelé « portage ». Ce portage est plus fréquent chez les adolescents et jeunes adultes ainsi que chez les fumeurs. Ce n’est pas parce qu’une personne est porteuse de la bactérie qu’elle développera la maladie. C’est d’ailleurs rare. Une infection se produit lorsqu’on est contaminé par une personne malade ou porteuse de cette bactérie et que celle-ci pénètre dans le corps. Le risque que la bactérie pénètre dans le corps est plus élevé chez les personnes présentant une baisse d’immunité (par exemple, les personnes atteintes de VIH avec immunosuppression). Il existe différents types de méningocoques. Celui qui a été mis en évidence lors d’infections des HSH provoque davantage d’infections graves, telles que les méningites. En Belgique, ce germe spécifique n’a été trouvé que dans 1 cas. Il n’y a pas lieu de paniquer : le risque de développer une infection grave à cause de ce type de bactérie est faible.

Le méningocoque est une bactérie qui se transmet par contact étroit entre les personnes (à moins d’un mètre, via la salive, la toux ou les éternuements). Chez les HSH, le risque de transmission est relativement plus élevé, en raison d’un plus grand nombre de contacts ayant plus couramment une dimension internationale. En Belgique, il y des activités quasi hebdomadaires dans la communauté gay avec un public international. Il y a également des initiatives telles que les Gay Pride et World Outgames qui brasseront un public cosmopolite.

Quelles sont les mesures à prendre ?

  • Consulter rapidement un médecin en cas de symptômes

    Cette maladie peut prendre différents formes, telles que la méningite ou la septicémie ou encore le choc septique. Parfois, elle peut commencer par un syndrome grippal, avec des maux de gorge, d’oreilles, accompagnés de fièvre. Dans d’autres cas, l’évolution peut être très rapide : une personne en bonne santé peut devenir gravement malade en quelques heures.

    Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont les suivants :

    • Fièvre > 38 ° C ;
    • maux de tête importants ;
    • Vomissements et diarrhées ;
    • Somnolence ;
    • Raideur de la nuque ;
    • Gêne à la lumière (photophobie) ;
    • Tâches rouges sur la peau, qui ne disparaissent pas à la pression et qui peuvent s’étendre rapidement sur l’ensemble du corps ;

    Ces symptômes peuvent apparaitre individuellement.
    Les HSH qui présentent ces signes doivent aller le plus rapidement possible consulter son médecin traitant ou un service d’urgence.

  • Vaccination

    Il existe des vaccins qui protègent contre le méningocoque de type C. Ceux-ci offrent une protection à partir de 10 jours après l’injection.
    Cependant, les experts ne préconisent pas une vaccination systématique. Seule une vaccination est recommandée dans les situations suivantes :

    • Pour les HSH avec des facteurs de risques médicaux tels que le VIH avec immosuppression, l’insuffisance rénale, l’insuffisance hépatique, le diabète,…
    • Et pour les HSH avec partenaires multiples, participant à des rassemblements avec des publics internationaux.

    Ces personnes peuvent se mettre en contact avec leur médecin traitant afin de recevoir les informations nécessaires. Le prix d’un vaccin varie entre 35 et 55 euros.

Plus d’infos sur www.sante.cfwb.be, www.ccc-ggc.irisnet.be, www.zorg-en-gezondheid.be, www.wiv-isp.be